Une récente étude révèle une hausse surprenante de 7 points en deux ans dans les ventes de biens immobiliers classés F et G, connus sous le nom de passoires énergétiques. Ces biens représentent désormais 18% des ventes totales au deuxième trimestre 2023.

Pourquoi cette ruée vers les passoires énergétiques ?

Dans un contexte économique qui se durcit, avec une hausse des taux d'intérêt et une diminution du pouvoir d'achat immobilier, les passoires énergétiques, en moyenne 15% moins chères qu'un bien similaire mieux isolé, apparaissent comme une solution économique. C'est notamment le cas dans certains départements ruraux comme le Cher, où l'écart de prix peut atteindre 63%.

Les contraintes des passoires énergétiques

Cependant, acheter une passoire énergétique n'est pas sans contraintes. Parmi elles, on compte des factures énergétiques plus élevées dues à la mauvaise isolation et l'interdiction prochaine de louer ces types de biens. Malgré cela, un sondage OpinionWay révèle que 46% des Français, et jusqu'à 58% des jeunes adultes (25-34 ans), considèrent ces logements comme de bons investissements.

Le coût de l'optimisation énergétique

Si l'achat d'une passoire énergétique peut sembler économique à l'achat, il convient de ne pas négliger le coût des travaux d'amélioration. En effet, l'optimisation énergétique d'une passoire peut coûter en moyenne 16.000 euros pour gagner une classe énergétique sur une maison individuelle, et 26.000 euros pour en gagner deux.
 
En somme, si les passoires énergétiques attirent par leur prix d'achat plus accessible, elles nécessitent un investissement conséquent pour leur rénovation énergétique. L'acheteur doit alors peser le pour et le contre : est-il prêt à investir sur le long terme pour transformer ce bien en un investissement rentable ?